Du 27 décembre 2000 au 21 janvier 2001
Récit d’un voyage fantastique
rédigé par Daniel Cyrenne
éducateur physique au cégep de Trois-Rivières
«Des rêves, il en faut toujours. Je les préfère aux souvenirs.»
(G. Rébuffat)
Mercredi, le 27 décembre 2000
Namaste a tous,
Enfin ! Nous sommes partis. 18 personnes et Daniel pour réaliser un merveilleux rêve, voir l’EVEREST, y toucher même … presque.
Nous venons à peine de partir et déjà à l’aéroport nous sentions une fébrilité ou une inquiétude. Serait-ce un message … Yvan Martineau de TQS est venu avec un caméraman pour faire quelques entrevues avec les membres de ce projet Everest ’01 et il fera un ‘topo’ qui sera diffusé sur les ondes de TQS. Wow!
Le vol Montréal-Londres se passe bien et nous constatons qu’il y a de la neige à Londres, ce qui est plutôt rare. Nous avons 5 heures d’attente pour reprendre l’avion en direction de Bangkok. Il nous faudra plus de 12 heures de vol pour y arriver. C’est long surtout lorsqu’on ne dort pas, mais au moins le service à bord et la nourriture sont exceptionnels. Nous voici à Bangkok où nous devons attendre 4 heures avant de repartir pour Kathmandu. Les 3 heures de vol Bangkok-Kathmandu se passent aussi très bien et nous permet d’apercevoir la chaîne des Himalaya et principalement l’Everest. WOW !
Arrivés à Kathmandu le 29 décembre , Angnima nous accueille et nous conduit au Kathmandu Guest House. Je croyais que l’hôtel de réputation internationale était mieux . Les chambres sont bien ordinaires, très petites et sombres et en plus si on veut prendre notre douche, il faut arroser toute la salle de bain car il n’y a pas de rideau … Je vais demander à Nima de nous trouver un autre hébergement pour le retour.
30.12.00
Lever à 6h00 et petit-déjeuner pour départ à 7h30 pour l’aéroport. DÉJÀ ! Oui, déjà car l’aéroport de Lukla fermera le 1 janvier pour plusieurs mois afin d’y apporter quelques modifications majeures. Donc, il faut partir le plus tôt possible afin de ne pas être coincé à Kathmandu. Nous arrivons à l’aéroport et c’est encore et toujours le ‘bordel’ dans ce long processus d’enregistrement car l’administration népalaise est assez particulièrement inefficace. Donc, après les procédures et la pesée (nous avons droit à 20 kilos par personne soit 15 kilos dans notre gros sac et 5 kilos dans notre sac d’un jour). Certains avaient jusqu’à 30 kilos de bagages ? ? ? En parlant de nos gros sacs, Angnima avait une belle surprise, chacun de nous avons reçu un sac pour y mettre tous nos effets personnels avec l’identification de la compagnie World Advendture. J’avais soumis cette idée il y a deux ans et je suis très heureux de voir le résultat …
Après plus de 4 heures d’attente, Nima nous dit que le vol pour Lukla est annulé parce qu’il ne peut y avoir de départs après 13h00 à cause des rénovations (nous avons quand même 4 membres du groupe, Solange, Dieter, Michel C. et Pierre, qui sont déjà rendus à Lukla car ils ont occupé des places libres sur un premier vol). Donc, après quelques discussions et possibilités, nous prenons tout de même l’avion pour PHAPLU afin de ne pas être pris dans la foule à Kathmandu et aussi se rapprocher de notre destination (nous ne serons qu’à 7 minutes de vol de Lukla). On se rend donc à Phaplu et on s’installe dans un ‘lodge’ et nous serons prêts pour le départ très tôt demain.
31.12.00
Ce matin, surprise, il pleut ??? Ce qui veut aussi dire que le temps est couvert et qu’il n’y aura probablement pas de vol vers Lukla car les pilotes « volent à vue » et le temps doit être dégagé. Puis, peu à peu, ça se dissipe mais jamais suffisamment pour permettre aux avions de se déposer. Maudit !
Nous avons attendu jusqu’à 12h30 en vain. Même qu’un avion a survolé l’aéroport de Phaplu (2480 mètres) mais n’a pu s’approcher à cause du brouillard et il a poursuivi son chemin … Donc, nous avons dîné et fait une petite excursion vers un monastère à 1h30 de marche et à une altitude 2650 mètres. Nous sommes partis à 15h00 et le retour s’est effectué à la frontale vers 18h30.
01.01.01
Bonne Année !
Bon, qu’est-ce qu’on fait ? ? ? Il est 6h00 et il a plu cette nuit et là, c’est encore nuageux.
Nous attendons que le ciel se dégage puis, on nous donne de l’espoir. L’avion est à Lukla et s’en vient. Youppi !
Quelques minutes plus tard, déception ! C’est « cloudy » à Lukla. Ha NON !
On fait une petite réunion et on évalue la situation. Étant donné qu’il ne devrait pas faire beau avant quelques jours, selon la météo locale plus ou moins sûre, on décide de partir à pied pour Lukla, soit 5 jours de marche pour se rendre à Namche Bazar où nos amis nous attendrons. Cette décision est importante car elle nous engage dans une randonnée que l’on peut regretter si l’on voit passer notre avion au-dessus de nos têtes dans les prochains jours. La décision est prise et on ne reviendra pas là-dessus car nous sommes venus ici pour marcher et nous avons tous hâte de débuter notre trek.
Donc, nous partons. ATTENDEZ ! ATTENDEZ !
L’avion de Lukla s’en vient … Youppie !
Nous sauverons donc 3 jours. Fernand est l’heureux élu pour partir le premier avec les coréens. OUI, l’avion arrive mais, … Mais qu’est-ce qu’il se passe ? HA, NON ! Ben voyons … Pas les nuages ! Maudit ! Tous les bagages sont sortis de l’avion et l’avion se dirigera vers Kathmandu car le ciel est à nouveau trop couvert pour permettre un atterrissage à Lukla.
Très déçus de la tournure des événements, nous partons le cœur lourd. Il est 14h30 et on devait partir vers 11h00. Le sentier est superbe même sous les nuages. De petites montées et de belles descentes… Ha oui ! Nos porteurs qu’il a fallu engagés à Phaplu, le groupe se compose de 6 jolies jeunes filles et de 4 gars. Chacune et chacun transporteront plus de 30 kilos. Ce qui ne fait pas l’affaire de tous les membres de notre groupe de voir leur gros sac transporté par des filles … Nous arrivons à Ringmo vers 18h00. Nous avons fait le trajet en un peu plus de 3h30 au lieu des 5heures prévues. Très bon ! Mais, là, la fatigue est très présente. On soupe et c’est dodo…
02.01.01
Départ vers 8h00 pour ce qui sera une longue et dure journée. Tout un contraste avec ce qu’aurait du être notre départ de Lukla… Déjà, quelques membres du groupe sont au prise avec la diarrhée et moi je commence à ressentir quelque chose d’anormal dans la gorge, la poussière des sentiers ?
Nous aurons à faire une descente de 3 heures suivie d’une montée de 2 heures. Ouf ! Certains trouvent que le sentier est pas mal plus difficile que ce qu’ils attendaient. Et dire que l’on aurait du faire cette partie dans l’autre sens et à la fin du trek … Lorsque nous sommes arrivés au col à 3000 m., nous avons eu la chance (sic) de voir passer les avions qui se dirigeaient vers Lukla …
03.01.01
C’est l’anniversaire de naissance à Flo. Bonne Fête !
Nima me dit que le sentier montera pendant 2 heures et qu’il y aura 4 heures de plat. Wow !
C’est tout le contraire que nous avons eu, 4 heures de montée et 2 heures de plat. Ça rentre dans le corps pas mal ce type de journée. Nous arrivons à Poyan (2750 m) vers 15h30.
04.01.01
Aujourd’hui, Poyan vers Suike (2300 m) et Phakding (2640 m), environ 5 heures de marche.
Plusieurs ont la diarrhée, Marie-Josée à la grippe, Fernand qui ne va pas bien s’attaque à un nouvel objectif de jour en jour et moi, mon infection pulmonaire se transforme tranquillement mais sûrement en bronchite. Déjà le manque d’air se fait sentir, ça va être beau à plus de 3000 mètres …
05.01.01
Phakding – Namche Bazar (3445 m), environ 6 heures de marche. De Phakding à Monjo où nous arrêtons pour le dîner le sentier est relativement facile mais, après le dîner c’est là que les choses changent. Une montée de 800 mètres qui nous démontre l’importance de notre condition physique et surtout d’être en santé. C’est lors de cette montée que nous avons un ‘clin d’oeil’ de l’Everest. Qu’il est majestueux ! Nous arrivons à Namche vers 15h30 et nous nous installons dans nos chambres. Un peu plus tard, nous retrouvons, avec plaisir, la présence de nos 4 amis qui étaient déjà rendus à Namche depuis quelques jours déjà.
06.01.01
Journée d’acclimatation à Namche Bazar. Presque tous les membres du groupe partent pour l’une des collines autour d’où ils pourront avoir une magnifique vue de l’Everest et des autres sommets environnants. Les autres profitent de cette journée pour se reposer et récupérer autant que possible. Angnima confirme que tout est réglé pour notre retour de Lukla le 15 février mais, tout peut arriver comme on l’a vu …
07.01.01
Pierre nous pose cette question:
« La voie Lactée s’est-elle déjà nommée CHEMIN ST-JACQUES »?
Aujourd’hui, nous irons de Namche à Tengboche, environ 5 heures de marche. Le départ se fait vers 8h30 par un beau sentier pas difficile jusqu’au dîner. Puis, là on monte de 500 mètres jusqu’au Monastère de Tengboche. Je croyais, ce matin, que j’allais mieux mais, la montée que nous venons d’effectuer me confirme que mes poumons ne suffisent pas à la tâche et que si ma condition ne s’améliore pas, j’aurai bien du mal à atteindre l’objectif.
08.01.01
Tengboche (3800 m) – Dingboche (4400 m). Ouf ! C’est une journée pas mal difficile. Je crois que j’aurais dû demeurer à Tengboche et me reposer …. Il nous faudra 3 heures et demi pour arriver à la pause du dîner. Là, je me couche et dors. Puis, je me fais « chicaner » pas Pierre qui trouve que je ne me soigne pas convenablement. Pourtant je prends mes antibiotiques mais, on voit bien que ce n’est pas la bonne recette et il me propose donc une autre sorte d’antibiotique qui a plus de chance de faire effet sur une bronchite.
Nous repartons et nous arrivons à Dingboche vers 16h30. Encore là, je tombe dans le lit et c’est Marie-Josée qui sort mon sac de couchage et ma doudoune de mon gros sac pour me couvrir. Là, je me dis, c’est décidé, je dois retourner afin de guérir et de tout façon, je ne suis d’aucune utilité ici … DÉCEPTION ! Ce mot n’est véritablement pas le bon mot pour exprimer tout ce que je peux ressentir devant cette situation. ABANDON ! Le mot abandon serait un peu plus juste. Abandon de mon groupe si près du but … Au moins, eux ils peuvent poursuivre …
09.01.01
Séparation difficile !
Ce matin, petite réunion pour confirmer à tous ma décision de retourner à Namche et aussi mise au point concernant les ‘pouvoirs’ d’Angnima sur l’ascension ou non de chacun et la nomination de Pierre comme responsable du groupe. Je retourne donc avec Prime à Tengboche (5h30 de marche).
Les autres profiteront de cette journée d’acclimatation pour aller explorer un peu plus haut afin d’envoyer un signal à leur corps comme pour lui annoncer ce qui s’en vient dans les prochaines heures … Vers 10h00, ils partent. Ils passent de 4365 m. à 4900 m. Ouf ! Ils montent à 1/4 de km/h, pas à pas, faisant une pause à toutes les 2 minutes. Le point de vue en valait la peine. À cette hauteur respectable, les montagnes avoisinantes se dévoilent sous un jour nouveau, nous laissant presque croire qu’on pourrait les escalader.
La descente incessante est assez difficile. C’est avec joie qu’ils retrouvent le lodge. Comme à chaque jour, un chien les a accompagnés ? Ils sont opportunistes sachant que les touristes ont toujours quelque chose à manger … Un immense oiseau de proie a fait quelques cercles au-dessus de leur tête.
10.01.01
Pour ma part, il me faudra 3h30 pour me rendre à Namche et je passe le restant de la journée couché dans ma chambre froide et humide …
Les membres du groupe entreprennent la montée vers Lobuche (4900 m). Musculairement parlant, c’et la journée la plus facile. À part une montée d’une heure, le reste est du faux plat. Le soleil est de plus en plus cuisant, il faut bien se protéger. Il leur faudra 5 heures de marche pour y arriver. Lors de l’arrêt à Dougla, Angnima rappelle à tous l’importance d’être à l’écoute de son corps et d’y aller LENTEMENT et PROGRESSIVEMENT. Ceux et celles qui vont trop vite s’exposent à des problèmes sérieux tel l’œdème cérébral. Il y aura deux joueurs de moins pour le départ, la nuit prochaine.
11.01.01
Journée d’ascension du Kala Patthar (5545 m).
La nuit aura été perturbée par le placotage de certains et aussi parce qu’ils se sont couché trop tôt après avoir mangé du Yack, à cause de l’altitude (4900 m.) et aussi parce qu’ils anticipent le réveil à 2h45.
Comme prévu, à 2h45, « tea time ». Ils s’habillent chaudement pour partir à 3h45. La pleine lune ouvre la voie, rendant les frontales inutiles. Le froid n’est pas si intense mais, les quelques bourrasques de vent rendent les vêtements fort utiles. 4 heures seront nécessaires pour se rendre à Gorak Shep. Ils déjeunent avec une soupe aux nouilles genre Ramen.
Puis, ils entreprennent l’ascension de cette petite « colline » qu’est le Kala Patthar. De loin, le Kala Patthar est tout petit. Il a l’air d’un nain devant le Pumori qui règne par sa blancheur et ses 7200 m.. Cependant, plus on monte, plus le nain grandit. L’ascension est pénible, le souffle est très court et les maux de tête sont violents. Après 2 heures d’efforts, depuis Gorak Shep, ils culminent les 5545 mètres.
La vue est grandiose. Ils peuvent voir la cascade de glace qui descend de l’Éverest et ils devinent le camp de base. Le glacier qu’ils ont longé pendant plus de 4 heures est magnifique vu d’en haut. Ses immenses crevasses sont tantôt blanches, tantôt grises. Les montagnes autour n’ont rien à envier à l’Everest, à part les mètres qui les séparent. Tout est immense et il est difficile de croire que 3,3 kilomètres de hauteur les séparent du toit du monde …
Seulement 3 personnes sont demeurées à Lobuche et ne tenteront pas l’ascension. Après le petit-déjeuner à Gorak Shep, 12 personnes se dirigent vers le Kala Patthar, 1 personne se dirige vers le camp de base de l’Everest et 2 décident de rebrousser chemin.
Pour ma part, depuis 3h00 cette nuit, je suis avec eux … Je me souviens du réveil brutal et froid de Lobuche à 4900 m. La marche à la frontale à travers la morraine du Khumbu jusqu’à Gorak Shep où l’on se tasse dans un lodge, que dis-je, dans un réfrigérateur en attendant la tasse de thé qui nous réchauffera enfin ! Puis, encore gelés, c’est le départ sur une pente un peu plus raide qui nous amène sur le plateau nous conduisant au sommet, tout près mais qui demande des efforts incroyables. Il devait bien être près de 9h30 lorsque les premiers l’ont atteint. Moments d’extase !
Photos, félicitations et c’est déjà le temps de redescendre. Heureusement, le lunch nous atteint à Gorak Shep afin de nous redonner un peu d’énergie pour ce long retour.
Là, il est 15h00 et je présume que tout le monde est de retour à Lobuche fatigués mais HEUREUX ! Moi, c’est encore une longue journée dans ce monde froid et brumeux de Namche ….
Encore 2 jours avant de retrouver la bande …
12.01.01
Voilà, ils amorcent le retour vers Pangboche, Namche et Lukla enfin. J’ai bien hâte de me retrouver avec eux …
Aujourd’hui, je suis allé avec Prime, mon sherpa personnel pour ce séjour non prévu, vers Thame. Après 2 heures de randonnée pas si difficile que cela, j’ai dit à Prime que j’étais trop fatigué pour continuer. Il reste environ 1 heure avant d’arriver à Thame, mais je suis crevé … C’est comme s’il me manquait d’oxygène pour alimenter mes jambes. Je suis tellement fatigué que je me demande si je ne devrais pas prendre de l’avance sur le groupe et descendre à Phakding, il ne resterait plus que 3 heures de marche pour atteindre Lukla ? Mais, j’ai aussi bien envi de revoir tout mon monde en santé, je l’espère et avec le visage du défi dignement relevé …
13.01.01
Je vais mieux, j’ai donc décidé d’aller voir le musée dédié au Sherpa et de monter la petite colline pour voir une dernière fois la plus haute montagne du monde. Le musée est super intéressant et nous montre des belles photos de ce qu’était l’époque des premiers alpinistes. Il y a aussi la photo de tous les sherpas qui ont grimpé l’Everest dont Angrita sherpa qui l’a gravi 10 fois … Wow !
Puis, je débute ma montée vers le sommet de la colline et j’entends passer un hélicoptère en souhaitant que ce ne soit pas pour nous … Arrivé au sommet, je contourne l’hôtel de luxe et l’Everest me fait un ‘clin d’œil’ avant de disparaître pour de bon derrière les nuages. Au revoir !
Je redescends vers mon lodge et j’ai la surprise d’apercevoir Lakpa qui est déjà arrivé au lodge. Les autres s’en viennent et ils ont eu quelques problèmes … L’hélico, c’était pour nous!
Plusieurs minutes plus tard, un premier groupe arrive et on me raconte tout ce qui s’est passé depuis mon départ. L’ascension du Kala Patthar, le froid à Lobuche, les malaises de plusieurs, l’évacuation de l’un de nous, etc …. Que d’aventure !
Après un repos bien mérité, nous partons pour Monjo où nous y passerons la nuit. Il nous faut donc descendre 600 mètres et faire quelques kilomètres de plus avant notre destination finale.
14.01.01
Aujourd’hui, la destination finale est Lukla. Youppie !
Nous partons d’un pas lourd comme si cette dernière journée nous obligeait à prendre tout notre temps afin de savourer ces derniers moments de randonnée dans la vallée du Khumbu.
Arrivés à Lukla, nous préparons notre petite fête de remerciement aux porteurs, sherpas, cuisiniers et sirdar. Nous leur remettrons un pourboire et aussi quelques vêtements que chacun aura apporté en signe de gratitude pour ceux sans qui cet exploit n’aurait pas été possible …
15.01.01
Bon, allons-nous partir ?
Un premier groupe de 5 personnes part à 8h30 en hélicoptère pour Lamidanda et de là, nous prendrons l’avion pour Kathmandu Wow ! Un petit tour en hélico ….
Puis, plus rien … Aucune nouvelle et une longue attente jusqu’à 12h00 où nous apprenons que l’hélico attend le premier convoi de touristes en provenance de Kathmandu pour les amener ici et au retour nous prendre et nous amener à Phaplu.
Quoi, Phaplu ? Mais les autres sont à Lamidanda ? ? ?
Vers 13h00, l’hélico amène le premier groupe vers Phaplu et les autres suivent peu après. Arrivés à Phaplu, nous constatons avec joie que tout le monde est là et c’est le départ pour Kathmandu, enfin ! Ça sera trop tard pour que Florence prenne son vol qui devait l’amener à Bombay …
Nous nous installons au Prince Hotel et c’est pas mal mieux qu’au Kathmandu Guest House. Bon choix ! L’après-midi est libre et Angnima nous reçoit pour souper dans un resto tout près de l’hôtel. Miummmmm ! Que c’est bon !
16.01.01
Au programme de la journée, visite de Pashupatinath, l’endroit où l’on fait la créamation des morts, Boudanath et sa belle Stupa, magasinage et réception officielle de Nima au resto.
Pashupatinath, c’est un endroit hors de l’ordinaire où le malheur des uns côtoie les vendeurs de toute sorte, les Sadhu, sorte de mendiant qui dédie leur vie à la prière, les enfants et les profiteurs qui cherchent à s’emparer de tout ce qui traîne, les singes qui courent partout et aussi ceux qui attendent que les cendres des défunts soient jetées à l’eau pour y récupérer en râtelant dans la vase, les bijoux et la petite pépite d’or que la famille a mise dans la bouche du défunt pour purifier son âme. Pashupatinath, c’est sûrement l’un des endroits le plus désolant de la nature humaine ou le malheur d’une famille se faufile à travers le manque de respect flagrant envers cette cérémonie pleine de tristesse et de signification pour la famille. Ouf !
Puis, un petit tour à Boudanath et à sa magnifique Stupa. Les alentours du temple ont été rénovés et c’est visuellement très plaisant. C’est comme si on se retrouvait en Europe avec une architecture très différente du vieux Kathmandu.
Le vieux Kathmandu ? Même les édifices neufs ont l’air vétuste à cause de la poussière et de la pollution de la ville.
Ce soir, Angnima nous invite à un souper spectacle pour clôturer notre séjour au Népal. Je profite de ce souper pour lui remettre une sculpture sur ‘pierre de savon’ et aussi, une boîte de sirop d’érable bien de chez-nous. Il a semblé bien apprécier ces petits présents.
17.01.01
Bien voilà, après plus de 2 semaines de séjour au Népal, c’est le temps de se dire ‘au revoir’. Il me semble que cet au revoir fut plus ressenti, différent de la première fois, je dirais plus sincère et plus touchant … Et là c’est le départ vers d’autres cieux, plus cléments, nous l’espérons.
Nous arrivons à Bangkok vers 18h00 et nos deux guides sont là, prêtes à nous recevoir. Cindy et Oddy ainsi que Peter, le grand patron, pour nous amener à l’hôtel. Pendant ce temps, Peter conduit Fernand et Solange à l’hôpital car il ne va vraiment pas bien. Il semble déshydraté dû à sa ‘gastro’ népalaise qu’il a traîné tout le long du voyage …
18.01.01
Aujourd’hui, nous avons droit à un tour de ville rapide en ‘TUK-TUK’. C’est assez spécial de zig-zaguer dans les rues bondées d’auto et de pollution. Nous avons du mal à respirer en certains endroits tellement la fumée des camions nous empoisonne. Il faut bien comprendre qu’une ville de 8 millions d’habitants a quelques lacunes …
Puis, nous arrivons à WAT PHO, le plus ancien et le plus vaste temple de Bangkok. C’est là que nous pouvons admirer le plus grand Boudha couché et la plus grande collection de boudha de la Thaïlande. Le Wat Pho est aussi le centre national de l’enseignement et de la préservation de la médecine traditionnelle, y compris le massage. En effet, un moment donné, nous sommes assaillis par une bande en uniforme blanc pour nous proposer un petit massage en passant et aussi venir nous faire un massage à notre hôtel, un peu plus tard. Nous serons six ou sept à accepter cette offre et le rendez-vous est pris pour 16h00 à l’hôtel.
Puis nous nous rendons au Grand Palais. Wow ! Ce Palais est également appelé le temple du Boudha d’Émeraude. Quelle splendeur ! À coup sûr, ça vaut le détour. Nous sommes tous assis par terre à contempler en silence ces merveilles. Voilà, c’est déjà le temps de changer de destination et nous sommes en route pour les mini-bus qui nous conduiront à notre hôtel. Arrivés à l’hôtel, nous partons à l’aventure pour déguster quelques mets typiques qui sont offerts par des marchands itinérants partout le long des rues. Rouleaux de printemps, nouilles et légumes frits et toute sorte de choses aussi bonnes qu’insolites comme des ‘larves d’insectes’, des sauterelles et aussi une chose qui ressemble à un gros Scarabée … Miummmm ! Certains ont osé goûter ces mets spéciaux.
Puis, après une petite saucette dans la piscine de l’hôtel, c’est l’heure de notre massage thailandais. Wow ! Ça fait du bien mais, nos massages thérapeutiques sont encore plus appréciés.
Pendant la soirée, quelques-uns se sont rendus au « Fake Market », endroit réputé pour acheter plein d’articles COPIÉS des vrais comme des polos Ralph Lauren, des montres Rolex, etc. Tout ça à prix dérisoir, évidemment !
19.01.01
Aujourd’hui, nous ferons la visite d’une fabrique de sirop de cocotier. La façon dont le sirop est fait ressemble étrangement à la méthode que l’on utilise dans nos érablières. C’est très bon !
Puis, nous arrivons au point de départ de la visite du marché flottant. On nous y amène en sorte de pirogue avec un moteur très puissant muni d’une longue queue qui se termine par l’hélice du moteur (rappelez-vous l’un des films de James Bond). Et nous arrivons au marché flottant de Damnoen Saduak qui malheureusement est devenu très touristique et il y a plein de vendeurs de toutes sortes … Ce fut une visite un peu décevante.
Lors de notre retour, nous avons fait un arrêt au « Samphran Elephant Ground & Zoo » où l’on a dîner et vu un spectacle d’éléphants, de crocodiles et aussi, il y a en deux qui avaient le ‘cœur jeune’ et ils ont fait un tour sur le dos d’un éléphant.
20.01.01
Journée libre où chacun vaque à ses occupations (magasinage, visite, organisation du séjour de Marie-Josée, Dieter et Geneviève sur une île presque déserte, baignade, etc.).
Nous nous préparons pour le départ en soirée pour l’aéroport où nous remercions Oddy et Cindy, nos deux guides, pendant ce bref séjour en Thaïlande. Puis, c’est le long retour qui s’amorce, nous prenons l’avion à 00h45 le 21 janvier pour Londres où nous aurons 6 heures d’attente avant notre départ pour Montréal où nous arriverons à 15h30, heure locale.
FÉLICITATIONS ET REMERCIEMENTS
Je tiens à féliciter et à remercier les 18 membres de ce projet Everest 2001 qui fut un succès grâce à la complicité et à l’esprit de collaboration de tous et chacun. Remerciement spécial à Pierre Marion qui a pris la relève lorsque j’ai du rebrousser chemin à cause d’une bronchite et aussi un immense merci à nos sherpas et à Angnima pour toute l’aide qu’ils nous ont fournie.
Daniel Cyrenne
04.02.01