Par Daniel Cyrenne

Marrakech / 17.06.05 L’arrivée de la gang.

J’ai bien dormi, mais le réveil se fait à 3h00 car nous devons nous rendre à l’aéroport de Casablanca afin d’y accueillir les participants de ce projet de randonnée à travers le pays berbère. Ils arriveront vers 7h00.

Les voilà, il est 7h45 et tout le monde est là. Lucie & Pierre, Denise & Paul, Pierre M., Michel et un petit nouveau, François. Les 6 premiers sont tous des anciens qui ont fait au moins 3 voyages avec nous dans le passé. Il y a même Paul et Michel qui en ont fait jusqu’à 7 ou 8… Des clients fidèles ou satisfaits …

À 8h00, c’est le départ en bus pour la vallée de Bougemez / selon notre guide Mohamed, ce nom signifie: La vallée heureuse ! La route est très longue surtout après 7 heures de vol, mais il faut ce qu’il faut pour profiter de ces paysages berbères. Vers 13h30, nous faisons la pause dîner à Azilal la dernière ville d’importance avant de franchir le Haut Atlas et les vallées berbères luxuriantes dans ce pays aride et sec. Au menu, une tajine au boeuf que tous découvrent avec bonheur.

Après cet excellent repas, nous repartons et arrivons à Tabant vers 16h15 et nous sommes tous d’accord sur un point, nous sommes fatigués. Dès notre arrivée, nous partons faire l’achat de bouteilles d’eau et chacun vaque à ses occupations et préparatifs pour le départ de la randonnée dès demain matin. Pour le souper, Mohamed, notre cuisinier, nous a préparé une bonne tajine au poulet que tout le monde déguste avec appétit.

18.06.05 Première journée, premier col.

La nuit a été bonne malgré les chiens qui ont aboyé quelques fois et le réveil se fait à 6h00. Nous prenons le petit-déjeuner et le départ se fait à 7h15 en passant par le village d’Imi à environ 1900 mètres.

La montée se fait tout doucement en suivant les lacets et 4h00 plus tard, nous voici au col (Tizi N’Ait Imi / col de la famille Imi) à 2900 mètres. On attend le passage des mulets un long moment et nous repartons pour la descente à l’endroit prévu pour le dîner tout près des grottes à 2300 m.

Nous prenons un bon dîner et on profite du temps pour une petite sieste qui sera quelque peu perturbée par nos joyeux lurons qui n’ont pas encore l’habitude de la sieste … Mais, ça viendra bien !

Après la sieste (sic !), on repart et 1h45 plus tard, nous arrivons au bivouac à Tighrent N’Ait Ahmed (le grenier de la famille Ahmed) à 2235 mètres. C’est l’heure de notre premier apéro et il y en a qui avait pensé à apporter du Porto … Petite saucette dans le ruisseau où l’eau était « frette de même … » Le cuisinier nous sert des petits beignets avec du miel et un peu plus tard, c’est le souper et le dodo.

19.06.05 De village en village.

Lever à 6h00, p’tit déj. et on apprend que quelques-uns ont eu le sommeil plus ou moins réparateur à cause des chiens qui ont aboyé une bonne partie de la nuit.

Le départ se fait à 7h15 par un sentier paisible le long de « l’assif MGoun » / la rivière MGoun, où nous traversons plusieurs villages comptant parmi les plus isolés de l’Atlas. La plupart de ces villages, n’ont pas encore l’électricité. De chaque côté, les montagnes dont les crêtes du Djebel Ouagoulzate de plus de 3500 mètres, superbes et droites comme des chandelles.

Dans chaque village, nous devons affronter une horde d’enfants qui nous demandent dirhams (monnaie locale), stylos, toutous, bouteilles, bref n’importe quoi, mais ils demandent et nous suivent pendant de longues minutes même après nos « OOH » / NON persistants. À un certain moment, Michel sort des fruits séchés et là, c’est la cohue. Bien sûr on peut prendre des photos, mais à quel prix … Les enfants seront sur nos traces pendant près d’un kilomètre après cela. Mohamed, notre guide, nous avait dit de ne rien donné aux enfants car c’est comme les habituer au fait que lorsqu’il y a des étrangers de passage, ils donneront de l’argent ou autre et de ce fait, les enfants quêteront de plus en plus …

Il nous faut 4h00 de marche avant petite pause dîner/sieste et 1h30 avant l’arrivée finale à Imi Nirakte qui est à l’entrée des gorges du MGoun où demain nous serons dans l’eau sur une bonne partie du trajet.

20.06.05 Les pieds dans l’eau.

Très bonne nuit ! Lever à 6h00 et départ à 7h15. Dès le départ, on met les pieds dans l’eau et ça sera pour toute la journée …

Nous voilà partis dans les « Gorges du Mgoun », comme c’est magique ! Très beaux passages que nous devons franchir à gué car les falaises de chaque côté sont trop escarpées. Il y a même un endroit où les falaises sont si rapprochées qu’on peut presque toucher les deux parois en même temps. Incroyable ! Nous profitons même d’un passage muletier pour y faire une petite ascension afin d’avoir une vue grandiose des gorges. Même Michel s’est aventuré au haut de ce précipice vertigineux retenu par de vieux troncs d’arbres et des pierres empilées depuis la nuit des temps … Il eut assez confiance pour se rendre tout au bout d’une roche surplombant le vide … Tout juste le temps d’une photo !

La pause dîner se fait tout juste à la sortie de la partie la plus impressionnante des gorges. Il nous aura fallu 5h00 de marche et surtout de pauses photos pour franchir ces quelques kilomètres magiques. Wow ! Après le dîner et la sieste, on repart vers 14h00, encore à travers la rivière en plusieurs endroits jusqu’à Aguedzaka. Nous y arrivons vers 17h00. On profite encore de la rivière pour le lavage puis, c’est le temps de l’apéro et de la collation avant le souper et le dodo.

21.06.05 La traversée du désert.

Comme d’habitude, lever 6h00, p’tit déj. et départ à 7h15. En partant, nous gravissons une pente assez abrupte et 30 minutes plus tard, nous voici dans ce que Mohamed, notre guide, appelle le « désert ». C’est effectivement pas mal désertique. C’est un désert de roche et quelques arbustes réussissent à survivre à cette chaleur … et aussi à l’hiver qui est tout de même assez rude avec des moins 10o C. à l’occasion. Il nous faudra 4h00 sous un soleil de plomb et une température de plus de 30o C pour atteindre la région d’Alemdoum où un tout autre paysage nus attend, une vallée fertile et verdoyante. Même à cette température de plus de 30 degrés, la traversée du « désert » s’est tout de même bien effectuée car il n’y a pas autant d’humidité qu’au Québec pendant les périodes de canicules.

Nous profitons de la vallée pour effectuer notre pause dîner / sieste à Amajgag et nous repartons à 14h30 vers le haut de la vallée et après avoir traversé une gorge où nous franchissons une petit passage exotique avant de marcher sur la route jusqu’à Ameskar el fougani (Ameskar d’en haut / 2113 mètres) 2h30 plus loin.

Pendant la collation, Michel a attiré une horde de jeunes en les photographiant et en leur montrant le résultat immédiat grâce à sa caméra numérique. C’était l’étincelle qui nous a fait entourer par plus d’une vingtaine de jeunes. C’est aussi l’occasion pour échanger sur les différences de langages et écritures … Denise a été assez active dans ce domaine !

22.06.05 L’approche du Mgoun.

Lever … Départ à 7h00 ! Oui, oui, même Michel est prêt !

Nous traversons quelques champs cultivés, une cascade, un petit village où le monsieur de l’endroit par où passe le sentier nous attend avec table, chaises et bien sûr quelques bouteilles de boissons gazeuses et d’eau fraîches. À l’arrivée des muletiers, il sert même le thé à tout le monde …

On continue vers le fond de la vallée qui se rétrécie de plus en plus. Nous arrivons à une ferme où encore là, l’homme de la place tient un petit dépanneur assez complet pour l’endroit puis, on prend la pause dîner après le dernier champ cultivé de cette vallée après 4h00 de marche.

On repart vers 13h15 et même s’il ne pleut jamais au Maroc, selon Mohamed, le ciel est tout de même assez menaçant. Puis, vers 15h15, ça y est, le ciel nous tombe sur la tête. Et pas à peu près, avec des vents de face, c’est glacial ! La pluie cessera qu’après notre arrivée au campement à une altitude autour de 2775 mètres. On installe les 2 tentes restant à monter et on se met à l’abri. Il nous aura fallu 2h30 pour cette dernière partie du parcours de la journée. Demain, le Mgoun !

François est malade. Espérons que ça ira mieux cette nuit pour l’ascension. Ce soir, le souper sera servi tôt car l’ascension se fera cette nuit avec le réveil vers 3h00 et le départ à 4h30 … Il a plu pas mal depuis notre arrivée et sur le Mgoun, c’est de la neige qu’il est tombé … On passe du désert à plus de 30o C à la neige … Voilà le Maroc !

23.06.05 L’ascension .

Réveil à 3h15. Denise ne va pas bien, elle a vomit à quelques reprises cette nuit et se sent un peu faible. Elle tentera tout de même la montée. François, lui, va beaucoup mieux et il a bien dormi.

Le départ se fait à 4h30 à la frontale et on se suit plus ou moins de près dès le départ car Paul a des problèmes avec sa frontale qui ne fonctionne pas. On règle ça et on rejoint Denise. Elle ressent la fatigue et un peu plus haut, elle vomit encore. Je lui suggère de rebrousser chemin et de faire la partie du trajet à l’aide d’un mulet. Ce qu’elle accepte constatant son état de fatigue et l’impossibilité de compléter cette ascension dans sa condition. Les autres poursuivent leur route vers le sommet. L’ascension est une longue montée abrupte de 1400 mètres et 4h30 sur un sentier rocailleux. 1h00 de marche sur la crête avec un à pic assez prononcé d’un côté menant au couloir de descente. La pause collation fait du bien avant d’entreprendre la descente pas mal abrupte dans un « sentier » rocailleux où les pieds dérapent à chaque pas. La descente se fait comme dans une pente de ski alpin par endroit et il faudra 1h30 pour atteindre le bivouac.

Denise et moi rejoignons les muletiers qui ramassent les choses et chargent les mulets. À 6h00, on part et Denise est placée sur le dos d’un des mulets. Nous passons par la route de contournement du Mgoun qui nous fera traverser des cols à 3300 m., 3400 m. et 3500 mètres avant la descente vers le plateau Tarkeddit à 2900 mètres. Il nous faudra 4h15 pour faire ce parcours.

Le plateau Tarkeddit est aussi l’endroit où il y a un refuge « équipé ». Donc, c’est l’occasion pour se réapprovisionner en bière et vin … Ce qui est tout de même assez utile pour l’apéro car nous avons tout l’après-midi pour nous reposer et refaire nos forces pour le lendemain.

24.06.05 Douche et bain de soleil .

Comme d’habitude, réveil à 6h00 et départ à 7h15. On part pour 4h00 disait Mohamed .. Ça nous prendra 5h00 pour nous rendre dans la vallée Tanout. Dès le départ, au bout du plateau, une descente de 400 mètres tout en admirant un canyon qui nous fait étrangement penser à Bryce Canyon dans l’Utah … Puis, on remonte tout ce qu’on a descendu afin de franchir le col Tizi N’Oumsoud à 2989 m. et le col Tizi N’Tanout à 3074 m. pour arriver dans la vallée Tanout à 2810 mètres. Nous sommes rendus au bout de ce plateau où nous installons le bivouac pour la nuit au bord de l’Assif Amougr Saln. Nous avons la chance de profiter d’une cascade pour une bonne douche « tiède ». C’est incroyable de sentir que l’eau n’est pas froide du tout …

Vers 16h00, 2 muletiers fabriquent un four pour cuire le pain du jour et on profite du temps pour la lavage et prendre un bain de soleil qui fait du bien. Puis, c’est assez du soleil et on s’installe à l’intérieur pour une petite partie de cartes jusqu’au moment où les marocains viennent nous chercher en musique pour danser avec eux …

Pierre D. nous a fait une petite chanson de circonstance sous l’air de « gens du pays ». Chacun a son couplet … Merci, c’est très gentil et apprécié !

25.06.05 La fin de la boucle .

Réveil à 6h00 et départ à 6h45. Wow! 15 minutes plus tôt qu’à l’habitude …

Nous prendrons 2h30 pour atteindre le col à 3200 mètres soit 400 mètres de montée. Normalement, on grimpe de 300 mètres à l’heure, mais là nous avons une grande distance à franchir. Nous prenons notre pause à l’autre col un peu plus bas à 3100 m. , tout juste avant la descente assez à pic. Toute une descente de 1200 mètres et il nous faudra 2h30 pour nous rendre à Tabant à 1900 m..

La douche. Pendant le dîner, Denise décide d’aller à la douche. Après un bon bout de temps, Mohamed notre guide, vient nous voir et nous souhaite « bon appétit » avant de nous dire que Denise n’allait pas bien. Lucie était avec elle qui était à demi consciente. Je la transporte dans une autre pièce pour l’allonger les pieds surélevés en croyant une baisse de pression. Erreur ! C’était une intoxication à la combustion au propane du système de chauffe-eau des douches. C’était donc beaucoup plus grave et c’aurait pu avoir des conséquences plus importantes.

Lentement, mais graduellement, elle reprend le contrôle de ses membres et après près d’une heure, l’effet du gaz est assez dissipé pour lui permettre de se relever et rejoindre les autres à l’étage … Nous avons eu chaud ! Il s’en est fallu de peu pour qu’un événement très malheureux se produise. heureusement, Lucie était là au même moment et elle lui a probablement sauvé la vie !

On passe l’après-midi à jouer aux cartes et ce soir, c’est le souper d’au revoir à la Tajine, salade mixte, fruits et salade d’orange et menthe au dessert. Après quelques chansons de nos muletiers, cuisinier et guide, c’est la remise des pourboires et les remerciements à ceux qui ont permis ce formidable séjour au pays berbère.

26.06.05 La Cascade d’Ouzoud.

Le départ s’effectue après avoir chargé le bus et il est 8h00. En chemin, nous arrêtons à Azilal pour la pause café, le guichet automatique et le cuisinier fait quelques achats. Surprise, nous avons même trouvé une petite pâtisserie qui fait le bonheur de tous. Après 3h00 de toute, nous arrivons aux cascades d’Ouzoud. Un endroit touristique, mais c’est tout de même un endroit charmant où il fait bon s’arrêter pour la pause du dîner. Nous profitons de l’endroit pour plusieurs photos, visite et magasinage. Wow !

Nous repartons vers 14h00 et après quelques arrêts et 4h30 de route, nous voici enfin à Imlil, petit village au pied de la plus haute montagne d’Afrique du Nord, le Toubkal. On prend l’apéro avec des « chips ». Oui, oui, on a trouvé des « Pringle » à Imlil …

27.06.05 L’approche du Toubkal.

Bonne fête Michel ! Comme a chaque année depuis 2001, Michel profite de nos projets pour célébrer son anniversaire de naissance avec nous …

Départ du « gîte de la vallée » à 7h15. Il nous faut 1h00 pour atteindre Armed un peu plus haut. Paul ne va pas bien. Est-ce un problème gastrique comme Denise et François ? On continue la montée lentement pour permettre à Paul de suivre et nous faisons une pause au « marabout de prière » (un marabout est un endroit sacré de culte où les gens ont des superstitions de guérison, trouver un mari et autres bienfaits du genre à la condition de venir y faire un pèlerinage ou même y dormir …). On poursuit et vers 11h30 nous atteignons l’endroit prévu pour le dîner. Nous aidons à l’installation de la tente et tout de suite après, une averse nous tombe dessus .. « Il ne pleut jamais au Maroc » qu’il disait …

On dîne, encore une magnifique salade mixte. Miummmm ! Puis, après la sieste, vers 14h00, on repart sur le sentier tout en pente douce pour atteindre le refuge du Toubkal vers 15h00. On s’installe dans nos tentes et après, c’est le temps des chips et cartes … Au souper, nous avons droit au Couscous au poulet et Paul semble aller un peu mieux.

28.06.05 L’ascension du Toubkal .

Le réveil se fait à 3h00 et le départ vers 4h00. Pierre M. ne vient pas, il ne se sent pas bien. La montée est assez abrupte et la température autour de 10o C. Plus on monte, plus le vent est mordant et la température chute aussi autour de 7o C. On passe un premier col et on a l’autre en vue plus haut … On y arrive et nous sommes tout près du sommet, il fait 5o C et le vent nous oblige à nous couvrir encore plus. La montée se déroule assez bien pour tous sauf Denise qui ressent la fatigue due à l’altitude. Nous sommes maintenant à 3900 mètres. Je prends son sac et 30 à 40 minutes plus tard, nous voici au sommet du Toubkal, 4167 mètres. Il fait très beau et il vente beaucoup moins. Il fait maintenant 3o C, mais le soleil nous envoie ses rayons qui nous réchauffent.

Il nous a fallu 3h00 pour atteindre le sommet (départ à 3100 m. et dénivelé de 1167 m.). On profite du beau et doux temps pour une longue pause photos. Il y a même un jeune couple qui arrive un peu plus tard et qui fête leur sommet avec rien de moins qu’une demi-bouteille de champagne servie dans des couples en verre … Ce qui fait dire à certains que Passion Aventure devrait prendre exemple … Puis, c’est la descente à travers ces petites pierres qui rendent chaque pas plus ou moins incertain. Il y a même quelques chutes et glissades spectaculaires, mais heureusement sans conséquence. Nous avons besoin d’environ 2h00 pour revenir au campement. Pierre M. ne va pas mieux !

Au dîner, encore une belle salade mixte et c’est la sieste qui suit. La sieste, c’est trop chaud dans les tentes à cause du soleil qui plombe et le vent qui fait claquer les toiles des tentes … Bon, on part ! À 12h30, nous sommes partis et Pierre suit comme il peut. Au « Marabout », il est vraiment très pâle et je lui fait boire un « Sprite », je prends son sac et on repart. Presque à Armed, il est encore malade et je demande à Mohamed de lui trouver un transport pour Imlil. Juste un peu plus loin, nos muletiers arrivent et Mohamed leur demande de prendre Pierre. Nous arrivons à Imlil après 3h00 de descente depuis le campement. C’est long et c’est éprouvant pour les genoux ! On prend le bus et nous arrivons à l’hôtel Imilchil de Marrakech vers 18h00. Enfin ! Une douche et une vraie toilette …

Vers 19h00, c’est l’apéro à ma chambre et à 20h00 on part à la découverte de Marrakech. On se rend à la place Djema el Fna en … calèche ! La place Djema el Fna est la plaque tournante de toutes les activités dans la vieille partie de Marrakech, la Médina. On fait le tour de la place et on s’installe au restaurant « Algara » d’où nous avons une bonne vue de la place tout en mangeant. C’est incroyable de voir cette foule s’amasser sur cette place pour venir profiter des aubaines, de la nourriture, des charmeurs de serpents, des conteurs, danseurs et chanteurs, bref activités humaines disparates et grouillantes partout …

29.06.05 Chez Ali !

Très bonne nuit, mais le réveil se fait très tôt quand même. Ça doit être l’habitude de se lever tôt qui est ancré dans nos mémoires. Au déjeuner, Pierre M. arrive et il va beaucoup mieux. Ce matin à 9h00, on part vers les souks … Les souks sont le marché où on peut trouver de tout, du petit « gugus » souvenir à l’article très cher et très fin .. De tout, même un ami … marocain qui ne vous lâchera pas si vous vous démontrez un tant soit peu intéressé à quelque chose au passage. Chacun part de son côté et on se rejoint pour le dîner chez Pizza Hut pour du  » vrai manger, enfin !  » comme Michel nous dira … En après-midi, nous profitons du soleil et de la piscine de l’hôtel.

Plus tard, c’est le traditionnel apéro à ma chambre et nous partons pour « Chez Ali », réputé restaurant où des troupes folkloriques passent dans les tentes pendant le repas pour interpréter une pièce le leur répertoire et nous faire danser. Le souper 5 services est bien, mais les troupes de folklore sont plus ou moins intéressantes. C’était mieux lorsque j’étais venu il y a 2 semaines … Par contre, la troupe de la vallée de Bougemez d’où est originaire, Mohamed, nous en a mis plein la vue et ce fut probablement notre meilleur spectacle de la soirée. D’ailleurs Mohamed apprécie le fait d’être présent et il en a profité pour faire des brins de jasette avec certaines personnes de différentes troupes dont ceux de sa région, mais aussi d’une vallée limitrophe à la sienne où une jeune fille l’a reconnu … Après le souper, c’est la Fantasia, spectacle à l’aide de chevaux, mais c’est loin d’être aussi rodé et au point que le Cirque du Soleil … Le clou du spectacle, c’est quand les cavaliers arrivent en vitesse et au dernier moment, ils tirent un coup de mousquet en l’air tous ensemble. Ça fait tout de même son effet !

30.06.05 Essaouira .

Départ du bus à 8h00 et en chemin, nous faisons un arrêt à la coopérative féminine des produits de l’Arganier. C’est très intéressant de voir les étapes de la production de l’huile d’arganier qui a des effets bénéfiques sur la peau et bien d’autres encore. Puis, nous arrivons à Essaouira vers 11h00. On fait la visite du port où les pêcheurs commerciaux viennent débarquer leurs prises. Sardines, murènes, poulpes, daurades, etc. On profite du poisson frais pour dîner au resto où on choisit nos poissons qui seront cuits directement pour nous sur charbon de bois. C’est très bon ! Mais le crabe et le homard auraient du être bouillis et non au grill car ils sont trop « raides ». Après, c’est magasinage et visite libre … On se retrouve plus tard au bord de mer pour l’apéro vers 15h30.

Le retour s’effectue vers 16h00 et nous arrivons à l’hôtel à 18h00, juste à temps pour une douche et l’apéro de 19h00 … Et à 20h00, on part pour le resto « Le Sabal » où le steak est succulent. Mais, ce soir il y a une soirée privée et nous ne pouvons pas y avoir accès … Un autre Mohamed, le porter celui-là, nous conseille d’aller au  » Paris – Marrakech « . On s’y rend et ils nous acceptent malgré nos ‘shorts » … Il faut dire que refuser comme ça 8 clients c’est tout même de l’argent … Le resto est pas mal bien, le décor intéressant, les toilettes luxueuses avec une dame qui s’occupe de nous et l’ambiance est assez spéciale. Les repas sont bien présentés et succulents ! Il était 22h00 et nous nous sentions pas mal fatigués et on demande l’addition. Quelques minutes plus tard, la musique change et tout à coup apparaît 2 filles avec des chandelles allumées sur la tête … Puis, une dizaine de danseuses de « baladi » … Là, notre fatigue disparaît et nous sommes les yeux grands ouverts. Il y a même des filles qui sont venus danser sur notre table … Wow ! Il parait que j’avais la langue qui traînait par terre … Finalement, le retour à l’hôtel s’est fait à minuit et ce fut une belle nuit …

1.07.05 Départ de Daniel et dernière journée au Maroc .

Je prends l’avion aujourd’hui, mais les autres demeurent encore une journée à faire du magasinage et visiter les endroits intéressants comme le souk des tanneurs où ils font la coloration du cuir.

Remerciements !

Merci à Lucie Paris, Denise Henry, Pierre Ducharme, Paul Dorval, Michel Côté, Pierre Morin et François Piché qui ont pris part à ce projet d’expédition en montagne et qui ont rendu ce voyage formidable par leur intérêt, leur dynamisme, leur désir de s’intégrer et de partager cette culture et surtout leur goût de l’aventure.

Merci aussi à Mohamed notre guide et à Mohamed notre cuisinier ainsi qu’aux muletiers qui ont tous permis de rendre notre voyage agréable et enrichissant et surtout de se dérouler dans les meilleures conditions possibles.

Daniel Cyrenne :o)