Everest 2005
Du 29 septembre au 21 octobre 2005
Récit d’un rêve devenu réalité
rédigé par Chantal Roy et Marc Jobin
(2 clients satisfaits de Passion Aventure Voyages)
<<C’est dans l’inconnu, que les sensations et les expériences sont grandes. Tellement plus que dans le monde connu >> (R. Messner)
Vendredi, le 29 septembre 2005 (jour 1) Namaste à tous, Et voilà, après tant d’efforts, d’espérance et de rêveries, nous sommes sur le point de partir vers le Népal. C’est à 16h15 que nous avons rejoint Marie-Josée, notre guide de Passion Aventure, à l’aéroport de Dorval. Au départ, le conjoint de Marie-Josée, Yvan, faisait parti du groupe mais un malencontreux accident est arrivé (chute à vélo) et l’a mis sur la touche. Et oui, nous ne sommes que 3 mais nous profiterons d’un guide privé. Quel avantage !! A l’enregistrement des bagages, la préposée nous avise que notre vol est suspendu. La surprise doit se lire sur notre visage (ah non!) par contre, à peine quelques minutes plus tard, elle nous informe que tout est revenu à la normal (fiou!). Nous sommes donc libérés des énormes sacs jusqu’à Katmandou. Le premier vol, qui dure 6 heures, décolle avec une heure de retard et nous amène à Londres. 30 septembre 2005 (jour 2) Nous arrivons à Londres tôt le matin où il tombe une faible pluie. Étant donné la température, nous décidons de louer une chambre pour nous reposer et nous rafraîchir, car le prochain vol n’est qu’à 22h35 pour Abu Dhabi. Après quelques heures de sommeil, nous allons souper vers 17h pour nous rendre ensuite à l’aéroport. Après une vérification minutieuse, nous passons la sécurité et rions de Marc qui se fait fouiller et vider son sac au complet (il passe!!). Finalement, nous prenons le vol à 23h pour une durée de 7h30. 1er octobre 2005 (jour 3) Aujourd’hui nous transférons de Abu Dhabi pour Katmandou vers 9h30. Excellent vol. Nous sommes charmés par les hôtesses de Gulf Air qui sont coiffées d’un chapeau et d’un voile ressemblant à Jinny. Quelle surprise de voir la beauté de l’aéroport construit en mosaïques mais pas le temps de visiter, on doit y aller. Nous arrivons à Katmandou à 16h35 après 4h15 de vol. On traverse les douanes qui sont très lentes et nous nous dirigeons vers l’hôtel Prince. Nous passons à travers Katmandou où l’on voit la pauvreté et la différence de culture immédiatement. Il y a tellement de monde, c’est incroyable! La circulation est très lourde et anarchique. Les gens traversent la rue n’importe où (de ce que l’on peut appeler une rue), tout le monde klaxonne, les motos sortent ici et là entre les voitures, un chien par ici, un chien par là et voilà la première impression de Katmandou. Seul contraste, le palais royal au milieu de cette jungle urbaine. Après avoir déposé nos sacs dans nos chambres, nous partons à pied manger dans un petit resto avant de revenir pour un repos nécessaire. 2 octobre 2005 (jour 4) Après une bonne nuit de sommeil, journée libre. Nous partons à pied à travers le quartier de Thamel. Se sentant assez à l’aise parmi la cohue, nous parcourons les petites rues les unes après les autres et faisons quelques achats assez intéressants (foulards en soie, en cashmere et en pashmina qui est une laine de chèvre de montagne). Les gens sont gentils et calmes malgré tout ce brou ha ha. Nous sommes invités à souper par Marie-Josée (c’est le souper de bienvenue!), car la veille nous étions tous trop fatigués. Nous mangeons au restaurant Third Eye, cuisine Indienne, où les mets sont succulents. Nous nous y sommes rendus en rickshaw (taxi à bicyclettes). Nous retournons à l’hôtel assez tôt, car demain nous devons nous lever à 5h pour se rendre à Lukla pour le début du trek, enfin!! 3 octobre 2005 (jour 5) Départ pour l’aéroport à 5h45 avec notre guide népalais, Iman ainsi qu’un des deux porteurs, Bishnu. A l’intérieur, il y a tellement de monde, il y en a partout. L’endroit semble sans organisation. On remarque des compagnies aériennes comme Bouddha Air et Yéti Airlines !! Nous, on volera avec Sita Air. Ne volant qu’à vue, nous avons dû attendre jusqu’à 11h25 avant de partir, car il y avait trop de nuages. A l’embarquement, nous devons enjamber des bagages et colis dans l’avion pour nous rendre à notre siège. Après un vol de 30 minutes dans ce petit avion de 14 places, nous arrivons à Lukla où il y a une petite pluie fine qui tombe. Comme nous n’avons pas déjeuné, nous arrêtons dans un lodge pour dîner. Soupe au poulet (avec beaucoup d’ail) et macaroni au fromage au menu. Ils nous reçoivent aussi avec un thé népalais. Repas excellent. Vers 13h30, c’est le GRAND départ et se joint à nous, le 2e porteur, Bashanta. De Lukla (2840m), nous marchons jusqu’à Phakding (2610m) pendant 3 heures. Il fait chaud, la pluie a cessé et la route est assez facile. Nous traversons quelques villages et rencontrons de beaux petits enfants tout souriants lorsque nous leur donnons des toutous, cahiers et crayons. Le paysage est magnifique mais les montagnes se font attendre, car ils sont dans les nuages. Le lodge où nous couchons à Phakding est très beau et nous sommes très heureux de trouver un lit même si le matelas est mince. Nous en profitons pour nous coucher tôt, car demain sera une longue journée vers Namche Bazaar. 4 octobre 2005 (jour 6) Réveil à 6h15, départ à 7h35 pour Namche Bazaar (3440m). Nous appréhendons cette journée, car elle est longue et difficile. On monte, on descend, on monte, on redescend et finalement, on monte, on monte et on monte encore. Aujourd’hui nous voyons nos premiers sommets enneigés et passons la barrière de l’entrée du parc du Sagarmatha. Le paysage est magnifique, les gens toujours sympathiques et les enfants adorent nos présents. Ça leur fait tellement plaisir mais s’ils savaient ce que cela nous apporte. Nous rencontrons énormément de porteurs entre les villages avec des charges énormes, ils sont si forts malgré le fait qu’ils soient plus petits que nous. C’est très impressionnant! Nous rencontrons plusieurs Yaks sur le sentier. Ce ne sont que les premiers des centaines que nous verrons au cours du périple. Marc tombe littéralement en amour avec ces grosses vaches poilues (?). Finalement, la journée a été merveilleuse, longue, mais combien satisfaisante. Marie-Josée (Marie Didi qui veut dire petite sœur pour les Népalais) est superbe avec nous. Elle marche très lentement, ce qui nous a certainement aidés et nous a permis de nous rendre, au bout de 7 heures, au village de Namche Bazaar en bonne forme. Ce rythme nous permettra certainement de conserver nos énergies pour plus tard. Arrivés au lodge, nous avons une grande chambre avec salle de bain privée Wow!!! Nous y sommes pour 2 nuits. En plus, cette chambre se nomme Sir Edmund Hillary que Marie Didi a bien voulu céder à Marc, étant son héros. Nous en profitons pour envoyer un courriel à la famille et nos amis, car c’est la dernière étape où cette technologie est disponible. Notre souper ce soir est à 6 heures dans la salle à manger du lodge. Fait à remarquer, nos commandes et le service sont faits par notre guide népalais Iman. On dirait qu’il n’arrête jamais… Il prend même notre commande du déjeuner avant qu’on aille se coucher. P.S. : En passant, aujourd’hui Marie Didi a donné des pretzels au guide ainsi qu’aux porteurs pendant les pauses mais ne nous en a pas offerts!!! Ça se rembourse ha! ha! 5 octobre 2005 (jour 7) Réveil à 6h30, départ à 8h après un bon déjeuner. Excellente nuit de sommeil. Journée d’acclimatation dont le but est de monter à 4000 m et de revenir. Ayoye! Nous on avait dans l’idée qu’une journée d’acclimatation était une journée de repos pour nous habituer à l’altitude. Iman notre guide et Marie-Josée trouvent cela très drôle et se demande où on a bien pu prendre cela. En fait, une journée d’acclimatation est de travailler haut pour venir coucher bas. En fin de compte, ce n’est pas une déception et on est contents d’aller marcher. C’est une journée très nuageuse qui nous empêche de voir les montagnes aux alentours. La montée se fait très lentement et nous nous dirigeons vers le village de Khumjung où il y a l’école qu’a fait construire Sir Edmund Hillary. Lors du retour, nous avons traversé des champs. A un moment donné, nous nous sommes retrouvés entourés de yaks qui nous ont regardés d’un drôle d’œil, ce n’était pas très rassurant. Tout d’un coup, sans se dire un mot, le groupe est devenu beaucoup plus serré. Après coup, on a ri de cette situation. Aussi en revenant, nous avons aperçu aux abords du village, un hélicoptère des forces armées Népalaises qui s’était écrasé 2 semaines avant notre arrivée. C’est assez spectaculaire de voir cette image avec des enfants qui jouent autour avec des cerfs volants fabriqués à partir de sacs de vidange. Une fois au village, nous avons visité le musée des Sherpas où il y avait beaucoup d’artéfacts et énormément de photos de sherpas ayant conquis l’Everest et d’autres sommets. Ce fut très intéressant. Nous somme revenus au lodge pour souper et nous préparer pour le départ du lendemain. 6 octobre 2005 (jour 8) Réveil à 6h, départ à 7h30. Excellente nuit de sommeil encore une fois, nous dormons plus qu’à la maison! Aujourd’hui nous partons de 3,440 m. et nous nous rendons à 3,860 m à Tengboche. Nous voyons très tôt le sommet de L’Everest, le Lhotse et l’Ama Dablam qui se sont vite cachés en début d’après-midi. C’est une grande descente suivie d’une grande montée. A quoi s’attendre d’autre dans l’Himalaya! Le dîner est excellent et nous avons toujours faim malgré le fait qu’on nous dit que plus on est haut, plus l’appétit s’en va. On attend toujours… Arrivés à Tengboche, on retrouve un très grand monastère et le lodge est relativement confortable. Fait particulier, il arrive souvent que des chiens, sans maître, suivent des trekkers pendant des jours dans l’espoir d’avoir un peu de nourriture et d’amitié. Nous avions donc un ami à temps partiel depuis 2 jours mais une fois à Tengboche, il a été très mal accueilli par 2 autres chiens habitant le village. Ils l’ont attaqué sauvagement et l’ont blessé assez sérieusement. C’était horrible de l’entendre hurler. Une fois la bataille terminée, il s’est réfugié près du lodge. Cette histoire a beaucoup affecté Chantal et Marie-Josée qui se sont mises à se pleurer dans les bras l’une de l’autre une fois à l’intérieur du lodge. Nous l’avons revu plus tard, il s’était faufilé dans la salle à manger pour se réchauffer et avoir un peu de nourriture. Après un bon souper, pizzas et macaroni au fromage, Marc s’est mis à courir les toilettes pour suivre Marie-Josée qui y allait depuis l’après-midi. D’ailleurs, Marie-Josée a laissé sa trace à plusieurs reprises dans l’Himalaya durant la journée. On en profite pour se coucher tôt, à 20h30. 7 octobre 2005 (jour 9) Lever à 5h50, départ 8h20. Ce matin, le départ est retardé, car Marie-Josée est trop malade. Son état s’est détérioré durant la nuit, elle ne peut continuer et doit redescendre. Après discussion, nous décidons de continuer seuls avec Iman et un porteur. La séparation est triste. Marie Didi semble prendre la situation comme un échec et est peinée de nous abandonner. C’est la première fois de tous ses voyages qu’elle est dans un pareil état. Elle nous manquera sûrement. C’est avec le cœur lourd que nous prenons la direction de Dingboche qui se trouve à 4,358 m. La route est moins difficile que la veille mais les sommets refusent encore de se montrer. Nous passons la journée dans les nuages mais les paysages et les rivières sont tout de même exceptionnels. Nous sommes accueillis à Dingboche par un merveilleux arc-en-ciel, il est 15h. Le lodge est excellent et nous sommes heureux d’y être arrivés. Nous y passerons 2 nuits, le temps de s’acclimater (il y a sûrement une montagne à monter demain!!). 8 octobre 2005 (jour 10) Lever à 6h30, il fait 6ºC dans la chambre et le linge est froid. Départ à 8h après un bon déjeuner. Nous partons donc de Dingboche à 4,358 m jusqu’au sommet du Nangkartshang à 5,100 m. qui est juste à côté du village. Nous avons vu quelques hauts sommets dont le Makalu qui a plus de 8,000 m. Il y a encore beaucoup de nuages ce qui nous empêche de profiter du sommet qui a été si durement gagné après 3h de montée. Très peu de touristes, ce jour là, ont réussi à se rendre comme nous jusqu’au sommet. Nous en sommes assez fiers. Nous devons ce succès à notre rythme très lent que Marie Didi nous avait enseigné dès le départ. Le retour a eu lieu à 14h30 et ce fut sans doute la plus difficile journée jusqu’à maintenant. Demain, c’est le départ pour Lobuche. 9 octobre 2005 (jour 11) Lever à 6h30, départ à 7h45. Route facile qui monte légèrement. La température est bonne. Il y a beaucoup de trekkers sur le sentier aujourd’hui. Après un dîner assez copieux incluant une bonne frite et une soupe à l’ail (on est toujours en attente de la perte d’appétit …), nous continuons notre chemin et nous traversons un sanctuaire dédié aux alpinistes décédés. C’est un endroit qui impose le respect. Arrivés au village de Lobuche, nous avons une chambre acceptable grâce à notre guide, étant donné qu’il y a beaucoup de monde et que les bonnes chambres sont plutôt rares. Il s’agit de loin du lodge le moins confortable de toute l’aventure. On y sera pour 2 jours, aussi bien s’y faire! Le coucher se fait très tôt, soit à 18h30, car demain c’est le grand jour. LA MONTÉE DU KALA PATTHAR (5,640 m). 10 octobre 2005 (jour 12) Le cadran nous sort du lit à 2h30 am. On s’habille rapidement, car il fait -9ºC dans la chambre. A 3h am, c’est le départ dans la noirceur sous un ciel dégagé mais sans lune avec des milliers d’étoiles comme on en a jamais vues. Après 3 heures de marche à l’aide de nos lampes frontales, c’est le lever du jour. Une heure plus tard, nous arrivons à Gorak Shep à 5,180 m. Le déjeuner est drôlement le bienvenu, car Marc n’a plus d’énergie et même s’il est devant la montagne, il doute de pouvoir continuer. Erreur : nous aurions dû faire une pause pour grignoter un peu pendant ces 4 heures de marche nocturne. Heureusement, après deux rôties un peu sèches avec du beurre d’arachide et un bon café, nous voilà prêts à affronter cette petite colline sans fin!! A 8h15, nous commençons l’ascension du Kala Patthar. Montée de 3 heures, très lente et nous sommes toujours essoufflés. La montée se fait sous un ciel complètement dégagé (enfin!) et on peut admirer l’Everest, le Pumori, le Khumbutse et la blancheur du Nuptse. C’est l’extase, on est sans mot et presqu’au bord des larmes, WOW! Double WOW! Une fois au sommet, nous sommes fatigués mais quelle émotion de nous retrouver à cet endroit après y avoir rêvé si longtemps. Nous aurions aimé partager ce moment avec Marie-Josée! Après quelques photos et une avalanche sur le Khumbutse (spectaculaire!), on doit se rendre à l’évidence qu’il faut refaire le chemin en sens inverse (Zut!) Après un dîner à Gorak Shep, nous reprenons la route. On découvre finalement ce qu’on n’a pas vu en marchant dans la nuit. À 16h, soit après 13h de marche au total, nous revenons au lodge épuisés mais heureux, avec la tête pleine de belles images et on en profite pour nous coucher tôt. 11 octobre 2005 (jour 13) Ce matin, c’est la grasse matinée. Lever à 7h et départ à 8h20. Journée relativement facile jusqu’à Pangboche (3,980m) qui se fait presque tout en descente. Nous avons le cœur léger et nous sommes heureux de nous être rendus au bout. Il fait beau toute la journée et il fait beaucoup moins froid. Nous espérons rencontrer Marie Didi à Pangboche pour continuer notre périple vers Gokyo mais elle n’y est pas. Déçus, nous sommes aussi un peu inquiets de ne pas savoir si elle a pris du mieux. De son côté, notre guide Iman ne peut nous amener à Gokyo dû à un conflit d’horaire??? On doit se rendre à l’évidence, on laisse Gokyo derrière nous le cœur lourd pour nous rendre à Namche Bazaar pour sûrement revoir Marie-Josée. Tous les deux, nous avons commencé un petit rhume désagréable mais sans conséquence. Au lodge, nous en profitons pour remettre tout le reste des cadeaux pour les enfants. Après souper, on se rend à notre chambre d’où on a une superbe vue sur l’Ama Dablam. 12 octobre 2005 (jour 14) Lever à 6h, départ à 7h30. Belles descentes et montées, journée relativement confortable. Nous voyons le paysage qui était caché lors de la montée. Tout en descendant d’altitude, les effets du rhume s’amenuisent. Nous arrivons à Namche Bazaar à 14h45 et l’espoir de rencontrer Marie-Josée s’envole. Elle nous a laissé un message sur Internet disant qu’elle était déjà à Katmandou et qu’heureusement, elle était mieux. Nous nous rendrons à Lukla demain irons la rejoindre à Katmandou par la suite. 13 octobre 2005 (jour 15) Lever à 6h, départ à 7h30. Nous entreprenons cette dernière journée de marche en profitant au maximum de la belle température et de la beauté des paysages. Nous sommes surpris par le grand nombre de randonneurs que nous rencontrons sur notre chemin. La distance entre Namche Bazaar et Lukla est très longue et il y a beaucoup de dénivellations de terrain. En chemin, notre guide Iman nous montre le mont Everest pour la dernière fois. Snif ! Snif!!! La dernière heure avant l’arrivée à Lukla est pénible. On ne fait que monter et monter et ce n’est que vers 16h30, relativement fatigués, que nous arrivons à Lukla. A bien y penser, cette journée aurait pu être couper en deux avec une nuit à Phakding. C’est la fin du trek, ce qui nous cause de l’amertume mais nous sommes très fiers du chemin parcouru et surtout… nos vacances ne sont pas terminées !!! Étant à la fin du voyage avec notre porteur, nous en profitons pour lui remettre un pourboire et des cadeaux surtout composés de vêtements que nous avions apportés pour eux. Le lodge à Lukla est super si nous oublions la douche de Marc dans le très grand bol d’eau chaude, dans une pièce non chauffée (brrrr!), Chantal décide de passer son tour et de n’utiliser que les petites serviettes humides. Pendant notre souper dans la seule salle à dîner ayant une télévision de tout le voyage, voilà que 6 policiers équipés comme des soldats font leur entrer et s’installent confortablement en prenant possession de la télévision pour écouter les informations suivis d’un roman-savon à l’eau-de-rose de catégorie « B ». Ces hommes à la mitraillette semblent plutôt avoir le cœur tendre. On se rend vite compte, qu’ils sont, en fait, très gentils. Demain nous quittons Lukla pour Katmandou par le vol de 8h15. 14 octobre 2005 (jour 16) Lever à 5h45, départ à 7h pour l’aéroport de Lukla. L’enregistrement se fait vers 8h dans une cohue indescriptible. Heureusement Iman s’occupe de tout pour nous. Nous nous rendons compte qu’un départ à l’heure est une utopie dans cette région. Nous avons le temps de voir plusieurs petits avions qui arrivent les uns après les autres sur cette piste si courte. C’est très impressionnant! Notre avion de 14 places décolle vers 9h. Le décollage est bruyant et exceptionnel, le bout de la piste étant un ravin. Arrivés à Katmandou, on nous conduit à l’hôtel mais surprise, Marie-Josée n’y est pas et on nous envoie à un autre hôtel avec nos bagages. Finalement, après toutes ces journées sans Marie-Josée, on la retrouve enfin et on en profite pour se raconter nos aventures de part et d’autre. On en a tellement à se dire! Elle nous dit qu’après l’avoir quitté à Tengboche, elle a retourné le jour même, vers Namche Bazaar pour ensuite se rendre difficilement à Lukla (en deux étapes) avant de se retrouver à Katmandou. Elle semble maintenant en bonne forme. On est donc de retour dans cette grande ville « bougeante » où il fait très chaud. On y fait quelques achats et envoyons un courriel à la famille et à nos amis du Québec et finalement, soupons au restaurant avec Marie-Josée. 15 octobre 2005 (jour 17) Journée de visites. Nous partons avec Marie-Josée et un guide local pour la visite du temple des singes où il y avait en fait, autant de chiens que de singes ! C’est un très bel endroit, un peu commercial mais il faut bien s’y attendre. Par la suite, nous sommes allés à Pashupatinath où se fait la crémation des morts sur le bord d’une rivière super polluée où on y jette des déchets en offrande !!! On y voit des enfants à la recherche d’on ne sait trop quoi, qui pataugent dans cette mer de bactéries… Pour ce qui est des morts, on les entoure d’un linceul et après leur avoir rendu hommage, on les place sur un bûcher qu’ils allument et laissent brûler pendant 3 heures. C’est incroyable de voir comment les cultures peuvent être aussi différentes. Que penser de la douleur des familles qui est au grand jour devant des centaines de personnes et photographiée par des touristes ? On se le demande… mais on revient tout de même avec quelques photos chocs. Par la suite, nous nous rendons à Boudanath et sa grandiose Stupa (grand monument de prières tibétain). C’est un endroit relativement rénové et très touristique. Il y a plein de boutiques et les prix semblent plus élevés qu’à Thamel. C’est tout de même très beau. Aussi, nous avons visité brièvement la cité de Bhaktapur, ancien royaume avec plusieurs bâtiments originaux et plusieurs petites rues bondées de commerces. Cet endroit est à découvrir de plus près. Finalement, nous faisons un arrêt à Durbar Square. C’est un vieux cartier de Katmandou qui est à la fois un site historique et une foire commerciale bondée de monde où les commerçants sont relativement insistants. Journée bien remplie qui se termine par un bon repas au restaurant. 16 au 19 octobre 2005 (jour 18 à 21) Nous passons nos journées à déambuler dans les rues de Thamel et achetons des souvenirs pour les amis et la famille. Entre temps, on doit changer d’hôtel étant donné les réservations plutôt mal respectées par les Népalais. Nous finissons notre séjour au Nirvana Garden qui est très bien et où on se repose, on lit et on mange dans un très beau jardin. On commence à s’habituer à se quartier grouillant et pollué où après quelques jours, des commerçants nous reconnaissent dans la rue. Pourquoi?? Chercher!! $$… Les vacances tirant à leur fin, nous en sommes rendus à préparer nos bagages pour le grand retour. Marc commence à avoir hâte de retrouver un rythme de vie normal mais Chantal de son côté, n’a pas envi de rentrer au bercail. On en profite pour prendre un dernier bon repas au Third Eye Restaurant en compagnie de Marie-Josée et du guide de la compagnie de trekking népalaise. 20 et 21 octobre 2005 (jour 22 et 23) Retour en 3 étapes vers Montréal. Premier arrêt à Abu Dhabi où on peut profiter un peu plus de l’aéroport qui n’a rien avoir avec ce que l’on connaît. Chantal et Marie-Josée se reposent même sous une tente des milles et une nuit, sur des matelas au sol après avoir dégusté des baklavas. Marc en profite pour faire le tour des boutiques en curieux. Départ d’Abu Dhabi et escale à Bahreïn d’une heure où on doit rester dans l’avion avant de partir pour Paris. Une fois à Paris, nous avons un dernier transfert pour notre retour pour Montréal. Après 27 heures de vols et d’escales, nous arrivons enfin chez nous. Après les au revoir, nous partons chacun de notre côté en se promettant de se revoir pour se remémorer cette belle aventure. CONCLUSION DU VOYAGE Une fois à la maison, ce sont les gens autour de nous qui nous font réaliser par une foule d’attentions, le défi personnel accompli. A l’entrée de notre ville, le panneau électronique indiquait « Félicitations à Chantal Roy et Marc Jobin pour s’être rendus au camp de base du Mont Everest ». En plus, nous avons reçu une lettre de félicitations de la part du maire et des membres du conseil, WOW! Une chance qu’on n’a pas gravi l’Everest! Nous sommes surpris par ces attentions et de l’importance que les gens autour accordent à notre périple. C’est un peu gênant mais nous sommes tout de même heureux de leur raconter notre expérience. Merci à Passion Aventure Voyages et surtout, à Marie-Josée (malgré son absence partiel) de nous avoir fait découvrir cet endroit extraordinaire, mais surtout nous avoir amené à nous surpasser. Si ce récit vous a plu, il ne vous reste qu’à tenter l’expérience pour découvrir, en fait, que ceci est accessible à tous avec un peu de détermination. Chantal et Marc